Internet

Internet

leweb

INTERNET

Internet est un réseau informatique mondial constitué d’un ensemble de réseaux nationaux, régionaux et privés. L’ensemble utilise un même protocole de communication : TCP/IP, (Transmission Control Protocol / Internet Protocol).

Internet propose trois types de services fondamentaux :

  • le courrier électronique (e-mail) ;
  • le Web (les pages avec liens et contenus multimédia de ses sites Web) ;
  • l’échange de fichiers par FTP (File Transfer Protocol).

Le réseau Internet sert également, et de plus en plus, aux communications téléphoniques et à la transmission de vidéos et d’audio en direct (ou streaming), c’est-à-dire à la manière d’un téléviseur ou d’un récepteur radio. 

Une histoire de l’Internet

L’ambition d’Internet s’exprime en une phrase : relier entre eux tous les ordinateurs du monde. À l’image du téléphone qui permet de converser avec toute personne dont on connaît le numéro, Internet est un système mondial d’échange de documents électroniques : textes, fichiers, images, sons et séquences audiovisuelles. C’est l’alliance de l’informatique et des télécommunications : la télématique au véritable sens du terme, selon un mot français peu usité. Les utilisateurs d’Internet sont désignés par le terme d’internautes, synonyme de cybernaute, de surfer ou de netsurfer. Quant aux informations du réseau, elles sont accessibles à partir de « lieux » que l’on appelle les sites Internet.

Internet, un réseau d’abord militaire

Tout a commencé en 1969 par la création d’une norme de communication à toute épreuve : le TCP/IP. Celle-ci découpe les messages en paquets qui partent dans toutes les directions avant de se recomposer à l’arrivée. Une idée mise au point sur la demande du Pentagone à l’époque de la Guerre froide et qui s’est développée de manière féconde et exponentielle. En effet, le gouvernement américain, depuis les années 1950, se demandait comment protéger l’appareil d’État contre une éventuelle attaque nucléaire soviétique.

La solution est venue de la Rand Corporation, LE groupe d’experts de la Guerre froide. En 1964, un chercheur du nom de Paul Baran propose de mettre en place un réseau de communication qui n’aurait aucun centre. Si un réseau avait eu un point névralgique, un cœur où auraient été centralisées toutes les décisions, les Soviétiques y auraient certainement pointé suffisamment de missiles pour le détruire vingt-cinq fois.

On a donc suggéré de mettre en place une série de nœuds (nodes en anglais), tous égaux et tous reliés les uns aux autres, de telle sorte que même si plusieurs d’entre eux étaient détruits, le réseau resterait fonctionnel.

Au début, c’est une agence du ministère américain de la Défense, l’Advanced ResearchProjects Agency (Arpa), qui finance la mise en place des premiers pans de ce réseau décentralisé qui devait relier des chercheurs des universités, de l’industrie et du ministère de la Défense.

C’est ainsi qu’est né, en décembre 1969, l’ArpaNet, constitué de quatre nœuds (trois en Californie et un à Salt Lake City).

Un réseau devenu scientifique

À l’origine, le réseau était censé permettre aux chercheurs de l’Arpa de faire des sérieux calculs à distance, sur des logiciels qu’ils ne possédaient pas, mais que leurs collègues, à l’autre bout du pays, pouvaient avoir sur leurs ordinateurs.

Au cours des années 1970, cependant, les chercheurs branchés sur l’ArpaNet ont trouvé une utilité nouvelle au réseau. Ils se sont mis à correspondre avec leurs collègues, sur leurs travaux de recherche puis, petit à petit, les amitiés se formant, le réseau a servi à échanger des conseils plus personnels jusqu’aux dernières blagues sur Richard Nixon (alors président des États-Unis)…

Dès 1972, la première liste de diffusion électronique était créée : SF-Lovers, sur la science-fiction. Le côté ludique du réseau émergentexplique en grande partie la popularité d’Internet aujourd’hui. Pour la première fois, des machines avaient un visage humain.

Rapidement, la bonne nouvelle s’est propagée. Les universités américaines se sont progressivement reliées au réseau, chacune devenant un nouveau nœud et, profitant de l’occasion, publiaient les travaux de leurs chercheurs sur son répertoire FTP (File Transfer Protocol).

Avec les années, l’Arpa perd progressivement le contrôle sur le développement du réseau. Des chercheurs de tous les pays de l’Otan rejoignent leurs homologues américains. En 1983, ArpaNet se détache du reste du réseau, qui devient Internet, International Networkou Interconnected Network. Dès lors, c’est la National Science Foundation (NSF) américaine qui finance ce qu’on appelle le backbone, la moelle épinière du réseau. Puis, d’autres agences, comme la Nasa ou les agences de recherche des autres pays, jusqu’à des entreprises, comme AT&T, branchent leurs propres réseaux de communication à ce backbone.

Le boom du Net

C’est dans les années 1990 qu’Internet s’est imposé au grand public par la grâce d’un système de consultation aisé : le World Wide Web (WWW).Le nombre d’ordinateurs hôtes sur le réseau double chaque année jusqu’en 1994, avant de connaître une croissance exponentielle dès 1995. 

Entretemps sont apparus Mosaïc puis Netscape Navigator, les premiers logiciels de navigation, encore appelés navigateurs, browsers en anglais, plus rarement viewers. Le grand public s’empare du Net. Les systèmes de recherche font leur apparition, en particulier Yahoo! puis celui de Google.

Par millions, les utilisateurs d’ordinateurs équipés de modems ont découvert qu’ils pouvaient accéder à l’information désirée d’un simple clic de souris. À la façon d’une télévision dont les programmes seraient d’une telle variété que chacun puisse y trouver son bonheur, le Web ne semble effectivement connaître aucune limite. Le réseau, limité au départ aux universitaires américains, a connu une expansion continue. Internet et le World Wide Web sont devenus les nouveaux standards d’une informatique qui n’en avait jamais eu jusqu’alors.

Non contents d’offrir au monde la plus vaste bibliothèque de textes, de sons et d’images de tous les temps, ils deviennent le support implicite de nombreuses applications futuristes : visiophonie, commerce électronique, jeux multi-utilisateurs… Personne n’avait prévu une telle explosion et nombreux sont les spécialistes qui s’accordent à dire que nous n’avons encore rien vu. Si l’on peine à imaginer des frontières à Internet, c’est sans doute parce que, pour la première fois, chaque utilisateur peut devenir un émetteur d’information – et non plus seulement un consommateur. Quel système peut se targuer d’accueillir un tel potentiel de créativité ?

Aujourd’hui, le problème récurrent concerne la capacité du réseau en débit quand se multiplient les utilisateurs et les usages. Une même personne surfe désormais de plusieurs manières à partir de différents accès à Internet, particulièrement les téléphones (ou smartphones) et les tablettes, mais de plus en plus par bien d’autres moyens : les voitures, les appareils photo, les appareils ménagers ou encore les sites Wi-Fi publics (hôtels, points d’accès nomades gérés par les fournisseurs d’accès…) ou privés (bâtiments, centres commerciaux, entreprises, avions, bateaux…). Les usages se multiplient eux aussi : Internet sert de plus en plus à téléphoner et la vidéo se généralise. Internet servira de plus en plus à diffuser des films ou des émissions jusque-là réservés à la télévision.

Le nombre d’utilisateurs augmente également mécaniquement avec la population mondiale et avec la part de celle-ci qui a accès à Internet. La gouvernance mondiale qui gère jusqu’à présent le réseau fonctionne bien mais les infrastructures doivent suivre, elle impose la construction de lignes à haut débit (comme l’ADSL et la fibre optique) et d’accès par radio. L’adressage a dû être revu. Chaque utilisateur connecté dispose en effet d’un numéro et le protocole IpV4 (version 4 du protocole IP) ne prévoit pas un nombre suffisant d’adresses possibles. De la même manière que le réseau téléphonique a dû intégrer une numérotation différente, le protocole IPv6 augmente le nombre de chiffres dans l’adresse, passant de 32 à 128 bits. Le nombre d’adresses possibles passe donc de 232 en IPv4, soit environ 4 milliards, à 2128, soit 3,4 x 1038, une quantité à peu près incommensurable.

Partager avec d'autres sur :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *